Sous haute surveillance, le Moulin à paroles
Faire un tour dans l’histoire du Québec, du début à maintenant, à l’occasion du 250e anniversaire de la bataille des plaines d’Abraham, comme tournent les pales d’un moulin : tel était le motif à l’origine du Moulin à paroles. La controverse n’a pas tardé : depuis la fameuse déclaration de Lord Durham, selon qui nous sommes un peuple « sans histoire et sans littérature », l’histoire du Québec est problématique. S’agit-il d’une « épopée des plus brillants exploits » ou y aurait-il des épisodes, la crise d’Octobre par exemple, dont il vaudrait mieux ne pas parler ?Sous la pression politique, la lecture publique d’une centaine de textes pendant vingt-quatre heures, sur les lieux d’un des épisodes les plus importants de l’histoire de l’Amérique, a paru compromise. Mais les 12 et 13 septembre 2009, ils étaient là, lecteurs et auditeurs, à faire un parcours inédit, à laisser l’âme d’un peuple jaillir, dans ses moments de détresse comme dans ses heures de gloire. Les citoyens présents sur place ou rivés à leur écran de télévision ou d’ordinateur ont vite compris que se produisait un événement politique majeur. Voici l’occasion de revivre cinq siècles d’histoire et vingt-quatre heures de commémoration.
105 photographies couleur de Victor Diaz Lamich, Nathalie Mongeau et Francis Laroche.
22,9 x 30,5 cm.