Mme G.
Maxime, un jeune auteur et acteur diplômé du Conservatoire de Québec, s’intéresse à la vie et à la carrière d’une octogénaire au passé fascinant.Par le biais de rencontres se déroulant dans l’appartement miteux de Madame G., Maxime lève le voile sur une partie méconnue de l’histoire de la ville de Québec. Tenancière de maison close, gérante d’un bar illégal, femme indépendante et tenace, Madame G. se livre avec retenue mais permet néanmoins au jeune homme de découvrir des personnages plus grands que nature, des jeunes femmes qui n’ont d’autre option que de trouver refuge au bar / rencontre La Grande Hermine.Au-delà des anecdotes savoureuses et des perles sur la nature humaine, la pièce de théâtre de Maxime Beauregard-Martin est une magnifique réflexion sur l’amitié. Elle aborde également, non sans un certain humour, les difficultés associées à l’écriture d’une œuvre dramatique.
Subir une injustice, c’est pas facile pour personne, j’imagine. En tout cas, pas pour moi. Ça doit ben être pareil pour les autres. Assez que des fois que je regarde des films quelconques, j’ai toujours peur qu’un des acteurs en subisse une, injustice. Aye, pis c’t’un film, là. Imagine. On m’accusait de proxémitisme. Ça veut dire que j’abusais des personnes qui fréquentaient mon endroit. Et c’était totalement faux. Alors j’m’en suis clairée immaculée. J’ai même faite les bretelles des journaux. « Madame Gisèle blanchie ». Avec mon portrait en première, front ! Mais ça m’a minée. J’avais des dettes, j’étais découragée. Assez que j’ai cédé ma bâtisse ma Grande Hermine —, pis j’ai déménagé icitte. La seule affaire qui m’est restée de l’Hermine, c’est mon piano… mon Weber. Une chance. Ça pis des clients, des amis, qui venaient savoir comment c’que j’allais.