Le masque étrusque
Des ruines au milieu d’un écrin sublime : tel est le visage qu’offre la Sicile à Eugène, jeune médecin militaire, lors de l’invasion de l’île par les troupes alliées en juillet 1943. Une jolie paysanne dont il a sauvé la vie en l’opérant avec les moyens du bord prouve sa reconnaissance en lui offrant un trésor familial, un masque étrusque rapporté de Toscane par son grand-père. La guerre prend fin, Eugène prête ses services à un hôpital napolitain et son cœur à Anna, une jeune femme qui le place face à lui-même. Le masque est réputé porter malheur, mais Eugène ne se résout pas à s’en départir et le ramène au pays. Soixante ans plus tard, il confie à son fils Théo la mission de faire la lumière sur son origine et sa réelle nature et de trancher le cruel dilemme : rendre le masque ou le garder ? À la suite du masque étrusque, Louis Jolicœur nous entraîne dans un périple qui va de la Sicile à Naples, Paris, Rome, Québec et Florence. Autant de lieux où se nouent les fils d’une trame familiale complexe, où un simple objet suscite lâcheté, convoitise, ressentiment, mais aussi pur plaisir esthétique.
Les objets ont leur vie propre, comme les êtres. On ne peut les posséder impunément. Ils circulent, passent de main en main, de ville en ville, comblant un désir, puis un autre. Ils se forgent chaque fois une personnalité différente, acquièrent avec les ans différents sens, selon ce qu’on veut y voir, la projection de soi qu’on y apporte, la part de soi qu’on y laisse, au-delà de la chose elle-même, mais aussi en son cœur intime.
Prix littéraires
- Prix des abonnés du Réseau des bibliothèques de la Ville de Québec, finaliste 2010