Iphigénie en Haute-Ville
D’une beuverie, Érostrate, jeune homme tout ce qu’il y a de plus québécois, ne se rappelle qu’un graffiti lu dans des toilettes publiques, vantant certains mérites d’une intrigante Iphigénie, numéro de téléphone fourni. Ça ne coûte qu’un coup de fil, après tout, pour voir de quoi il retourne de cette charmante personne. Enfin, voir n’est peut-être pas le mot approprié dans les circonstances : la jeune fille s’apprête à passer les vacances d’été à Grand-Mère. Loin des yeux, loin du cœur ? On est à l’époque d’Internet : la Mauricie, la littérature russe, les fabliaux qu’on s’échange sur le ton de la connivence, le traité d’ésotérisme qu’on se propose d’écrire à quatre mains, tout est possible ! La connivence se déguise en séduction, on en veut un peu plus. Mais que veut-on, au juste ? François Blais signe comme première œuvre l’un des romans les plus réjouissants des dernières années, une fantaisie de tous les instants. Un livre vivifiant, lancé par le postulat suivant : « Certaines idées, bien qu’excellentes dans leurs énoncés, échouent de façon spectaculaire au test de la réalité. » La réalité d’Iphigénie en Haute-Ville ? Allez-y voir…
L’histoire que nous nous proposons de raconter dans ces pages est celle d’un couple. En conséquence, elle finira mal. Tout ce long préambule pour que tu te résignes à cette idée, pour que tu ne te sentes pas floué à la fin, que tu ne maudisses pas l’auteur qui, d’ailleurs, est plutôt un chroniqueur servile puisqu’elle est, cette histoire, authentique à 100 %. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées serait dans l’ordre des choses, je le jure sur la Bible, sur le Coran, sur les Védas, sur le bouquin que tu veux. C’est l’histoire d’un couple, donc. Le garçon s’appelle érostrate, la fille s’appelle Iphigénie. Ça se passe à Québec.
Édition épuisée.
Prix littéraires
- Prix des libraires du Québec, finaliste 2007
- Prix France-Québec, prix du jury, finaliste 2007
- Prix Senghor de la création littéraire, finaliste 2007
- Prix des Abonnés de la biblio. Gabrielle-Roy, finaliste 2007