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Charlevoix 1970

Inspiré de la tradition du documentaire social américain, Gabor Szilasi a sillonné la région de Charlevoix, à l’automne 1970, en quête des images qui traduiraient une vie rurale sur le point de disparaître. Aux Éboulements et à l’île aux Coudres, à Baie-Saint-Paul et à Saint-Joseph-de-la-Rive, il a su capter avec acuité l’âme de ce coin de pays et l’esprit des individus. Gabor Szilasi, ce « maître, dont le point de vue a guidé une génération de photographes », pose son regard sur l’Autre avec une « curiosité perpétuelle » et un humanisme qui transcendent la pellicule. Ainsi, son portrait de Mme Alexis (Marie) Tremblay dans sa maison de l’île aux Coudres témoigne de ce passé, pas si lointain, où le Québec hésitait encore entre tradition et modernité, entre le passé et l’avenir. Cette « histoire inédite » qu’offre Gabor Szilasi — celle d’une région dont la richesse folklorique a séduit les historiens, les artistes et les amateurs de tradition orale — se manifeste à travers ses photos comme autant de parcelles de vie. Les carrioles tirées par des chevaux, arrêtées devant le café Au boute de toute (M. Adélard Rochefort devant le café Au boute de toute, Saint-Joseph-de-la-Rive), côtoient les Américaines rutilantes (Grange et automobile (Ford) de M. Joseph Leclerc, Baie-Saint-Paul), tandis que Mme Georges Tremblay pose fièrement derrière son métier à tisser (Mme Georges Tremblay et son métier à tisser, Sainte-Marie-de-Charlevoix).Charlevoix 1970 est composé d’une quarantaine de photographies noir et blanc grand format, auxquelles s’ajoutent les planches présentant l’ntégralité du travail charlevoisien de l’artiste (une centaine d’images inédites en petit format). Les images de Charlevoix de Gabor Szilasi sont devenues une référence de la photographie québécoise et canadienne et un témoignage historique incomparable.

2012 | L'instant décisif | 112 pages | ISBN: 978-2-89502-314-2
39.95 $

On en parle

Un beau livre avec du contenu donc, et dont les images possèdent une force peu commune et qu’on ne se lasse pas de regarder.

- Josée Lapointe (La Presse)