Cartes postales et autre courrier
Les cartes postales nées de la plume d’Hugues Corriveau nous offrent un tour du monde plutôt insolite. Elles arrivent de Paris, de New York, du Vietnam, ou alors de l’Allemagne nazie, de la France occupée, ou de Lowell, Mass. Elles partent de Rome, du Maroc, de Gaspé, de la baie de Ha Long, voire du supermarché ou de la maison voisine. Qui les poste, qui les reçoit : globe-trotter, détenu, résistant, soldat, déportée, assassin, analphabète, cartophile, fétichiste ou monomaniaque en plein rituel d’adoration ou de destruction. Les cartes, fortes de leur double face, distribuent amour et haine, mensonges et secrets, tels des morceaux éparpillés du grand puzzle universel.
Fantaisiste et éclectique, Cartes postales et autre courrier cible le cœur d’un duel entre l’écrit et l’image. Hugues Corriveau relève le défi plus de soixante-dix fois, facteur gaillard ou sérieux qui sonne aux portes d’époques troublées, là où résident les émotions cachées.
Partout sur les cloisons, depuis plus de dix ans, elle a punaisé, carte après carte, son rêve d’évasion. Et quand, un jour, il y a bien trois ans maintenant, sa meilleure amie lui a proposé de l’accompagner en Europe dans un voyage fabuleux et organisé, jamais elle ne s’est résolue à quitter son trésor, persuadée que le monde ne pourrait pas être aussi resplendissant qu’ici, sur ses murs.