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Le cinéma de répertoire et ses mises en scène

Essai

Du modernisme des années 1960, en passant par le réalisme politique des années 1970, le postmodernisme des années 1980 et 1990, jusqu’aux premières décennies du cinéma du numérique, le cinéma de répertoire rayonne aussi dans les cinématographies nationales — qu’elles soient québécoise, brésilienne, roumaine, iranienne, africaine, chinoise ou japonaise. Voyageant hors des circuits du divertissement et étrangers au modèle narratif formaté, ces films de fiction se démarquent par leur mise en scène, intimement liée à la pensée et à l’imagination créative des réalisateurs. Ample ou minimaliste, elle oscille entre le classicisme et le baroque, au gré du renouvellement des tendances esthétiques. Ainsi, l’intériorité de Bergman ou de Fellini devient métaphysique chez Tarkovski, Sokourov ou Dumont. Le minimalisme d’Antonioni a des échos chez Angelopoulos, s’accentue jusqu’à l’ascèse chez Tarr, Ceylan et Tsai. Le cinéma baroque de Buñuel se réinvente chez Greenaway, Iosseliani ou Lynch. Le réalisme prend des couleurs politiques ou sociales depuis Cassavetes jusqu’à Arcand et Tavernier, et devient réflexif chez Egoyan, Kiarostami et Haneke.Critique ou admiratif, H-Paul Chevrier affiche son parti pris pour la subjectivité, balayant au passage quelques idées reçues, dans une démarche qui colle de près à un art ayant lui-même évolué vers la subjectivité. Enrichi de tableaux récapitulatifs regroupant les films essentiels pour chaque période donnée, Le cinéma de répertoire et ses mises en scène propose une rétrospective historique d’un cinéma indépendant tantôt lumineux, tantôt désabusé, mais jamais à court d’inventivité.

2012 | L'instant ciné | 344 pages | ISBN: 978-2-89502-326-5
24.95 $
2012 | livre numérique PDF | 342 pages | ISBN: 978-2-89502-774-4
18.99 $