Santiago
Nous sommes au Moyen Âge, entre France et Espagne, sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. L’esprit tourmenté par le crime qui lance la pièce Santiago, un brigand se joint non sans réticences à un groupe de pèlerins, chacun trimbalant dans son baluchon ses fautes, ses espoirs et le désir d’y voir clair dans sa propre vie. Du feu de camp à l’auberge… espagnole, où trône une tenancière accorte, la vie des voyageurs en quête de pardon et de paix est éclairée par des lueurs venues du ciel ou de leur propre cœur. Hélène Robitaille a trouvé dans le conte de fées, l’Ancien Testament et l’œuvre de Cervantès le registre, la tonalité qui lui permet d’aborder avec humour et délicatesse les thèmes de la faute, de la mort et du pardon. La légendaire route de Compostelle a fait le reste, imposant l’incarnation de la spiritualité dans le mouvement, dans l’essentiel cheminement auquel doit se soumettre qui veut retrouver sa dignité.