Pornographies
Cette fois ce sera l’histoire d’un peintre et de son modèle, d’une présence qui occupe tout le champ de la représentation, qui réduit la pensée à une stratégie de fuite. Le corps s’étale, s’énonce par la pâte. Une autre fois, des petites filles sortent leurs Barbies pour les vêtir entre deux scènes d’un film porno dont elles sont les… comment dire ? Comment dire : le corps ne parle pas (il se tait ou il crie dans la voix de l’autre), le récit établit parfois une distance qui permet de considérer la scène comme l’incarnation la plus dense du discours politique, mais il nous place aussi au plus près du corps narcissique prenant la pose, chevelure retenue ou déployée dans l’orgasme. Le mouvement particulier de la phrase de Claudine Potvin crée des effets de boucle mettant en lumière la contiguïté des corps enlacés à la recherche d’une nouvelle syntaxe de la jouissance, de l’accouplement, de la révélation de soi à l’autre, de l’autre à soi. Lire Pornographies pour découvrir ce qui ne saurait être vu.