La sphinge
Auteur d’une érudition et d’une finesse remarquables, Guy Ménard s’impose également comme un conteur délicieux. Son humour n’épargne personne, qu’il s’agisse d’une petite chatte sans poil convaincue que le monde est à son service, d’un Québécois désespérément en quête d’ancêtres écossais, d’un ancien scout devenu chasseur en Afrique, des débuts catastrophiques d’un aquarelliste du dimanche, d’une jeune femme cherchant quel drapeau arborer pour la semaine de la Fierté, d’un nouveau prof terrorisé par sa première conférence, et même de Dieu qui tente d’échapper à l’ennui après avoir créé le monde… L’auteur, pour notre plus grand bonheur, crée tout au long de ce recueil des univers riches et foisonnants qui nous font voyager — en souriant — de l’Irlande à l’Éthiopie, du Bethléem à Paris, du Brésil au Mile End, du Ciel à Saint-Henri !
Sphinx. Ou sphynx. Avec ou sans i grec — je m’en fiche assez, pour être honnête, quoique, avec, ça rapporte plus au Scrabble. Cela dit, il serait plus logique de dire sphinge, étant donné que l’animal fabuleux auquel les anciens Grecs donnaient ce nom était doté d’un corps de lionne et d’une tête de femme. Il se trouve en outre que je suis moi-même une petite chatte, et non un de ces gros matous qu’affectionnaient les Égyptiens qui, eux, ont donné à leur sphinx une tronche de bellâtre macho. Passons.
Prix littéraires
- Prix Renaissance de la Nouvelle - Prix de la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve (Belgique) / Première sélection 2023