De la monstruosité, expression des passions
Sous la direction de Christine Palmiéri.
Le monstre fait recette à l’ère du divertissement (cinéma, cirque à la Barnum). Mais que montre le monstre (dont on aura saisi l’étroite parenté étymologique) ? Il laisse apparaître le prodigieux, il appartient à l’excès, à la différence, il s’immisce dans l’indicible, l’inaccessible, le refoulé, là où loge parfois le désir. Si l’image du monstre, depuis ses toutes premières apparitions dans l’art, reflète notre conscience de l’immanence du mal, elle s’adresse aujourd’hui à la souffrance universelle que subit tout individu dont le destin se trouve moulé dans celui d’une collectivité où il se dilue et perd son identité. Les essais ici réunis abordent la question du regard, en particulier quand il se pose sur toute image du corps (attraction, répulsion, dégoût, horreur, désir, excitation, etc.).
9 hors-textes n & b