Climat de confiance
Entretiens menés par Pierre MacDuff.
À l’occasion de la présentation de la pièce Oh les beaux jours de Samuel Beckett au Carrefour international de théâtre de Québec, en mai 1996, le grand metteur en scène Peter Brook tint une conférence de presse, à laquelle participait également Natasha Parry (l’interprète de Winnie), ainsi qu’une rencontre publique au Musée de la civilisation. Pierre MacDuff, le directeur général de la compagnie de théâtre Les Deux Mondes, qui animait les rencontres, a mis en forme les propos échangés lors de ces deux événements pour nous offrir ce Climat de confiance.Dans son avant-propos, ce dernier écrit : « Le passage de Peter Brook à Québec aura marqué les esprits et les mémoires, par l’impact du spectacle qu’il accompagnait et qui, à l’instar de tant de réalisations passées – ou qui allaient suivre -, avait une pureté diamantaire. Ces échanges ont aussi offert l’occasion de pressentir le climat de confiance à partir duquel s’exerce sa direction à l’endroit des acteurs et des autres collaborateurs de ses spectacles, puisque c’est celui qui s’instaurait d’emblée autour de sa présence. » Abordant avec simplicité et franchise le travail du metteur en scène, Peter Brook livre ses réflexions en contextualisant sa démarche au sein du théâtre contemporain, tissant des liens avec le cinéma, la télévision et les autres formes d’art de la scène. Si les entretiens s’appuient principalement sur le travail relatif à la pièce Oh les beaux jours, les réponses de ce grand homme de théâtre ont l’intelligence de l’universalité, ouvrant ainsi sur une réflexion nourrie sur la vérité de la représentation et la responsabilité qui échoit au metteur en scène.
Je ne suis pas amateur de théâtre. Je suis amateur d’autre chose qui est une certaine forme d’expérience qu’on peut avoir ensemble dans un lieu qui s’appelle théâtre. Cette différence est fondamentale.