Clair-obscur
Le signal est donné : « Au premier coup d’œil, le visage de l’homme m’avait paru familier. » De jeunes écrivains de la Communauté française de Belgique et du Québec se placent en retrait d’une scène à composer. La lumière ? Tantôt diffuse, tantôt latérale. Le clair-obscur dote les objets et les êtres d’une profondeur nouvelle : une jeune femme veut abandonner un amant accablant ; une jeune femme ne veut pas abandonner un homme qui pourrait ne plus être désormais qu’un dossier numéroté ; quelque chose se cache sous les lattes du plancher ; à la frontière, on est soumis à un interrogatoire ; des enfants s’amusent avec des rebuts ; cœur battant, un soldat s’approche de sa cible – des visages blêmes ! Les nouvelles de Clair-obscur ont en commun de marcher sur l’arête, sur le tranchant, au point de rencontre de ce qui, pour être familier, n’en est pas moins déroutant. La nuit et le jour se frottent l’un contre l’autre comme des silex. Les personnages se penchent sur ce qui jaillit. « Dehors c’est encore dedans », nous dit l’un d’entre eux. L’obscur a rendez-vous avec le clair. Clair-obscur est le sixième et dernier recueil de l’échange littéraire annuel (de 1997 à 2002) organisé par L’Agence Québec Wallonie Bruxelles pour la jeunesse. L’objectif était d’améliorer la diffusion des littératures actuelles en provenance du Québec et de Wallonie-Bruxelles.
Édition vendue exclusivement dans les Amériques.