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La guerre des tuques

23 janvier 2013

L’histoire du cinéma est parsemée de pièces de théâtre dont on a tiré des films. Il est plus rare, sinon carrément insolite, qu’à partir d’un film un écrivain de théâtre crée une pièce. C’est le défi, car défi il y a, auquel s’est attaqué Fabien Cloutier, connu pour les pièces Cranbourne, Scotstown et Billy (les jours du hurlement). La guerre des tuques, l’un des plus fameux films pour la jeunesse de la cinématographie québécoise, existera désormais aussi à titre d’œuvre pour la scène.
Le dramaturge jette un regard neuf sur le scénario original de Roger Cantin et Danyèle Patenaude, réalisé par André Melançon. Il ouvre de nouvelles avenues à une œuvre marquante, l’installant en quelque sorte dans une réalité autre. En effet la pièce projette dans le proche avenir ces enfants qui ont décidé de se faire la guerre dans la neige, un proche avenir pas vraiment réjouissant – la guerre n’existe pas que dans le jeu ardent des enfants, sans compter que le fameux effondrement final du château fort, fatal à Cléo, la chienne saint-bernard, fait dès lors figure de métaphore.
La guerre des tuques ne peut faire autrement que nous rappeler le film, mais elle se situe bien loin de l’imitation ou la transposition. Fabien Cloutier a réussi une véritable recréation.
La guerre des tuque, texte et mise en scène de Fabien Cloutier, sera présentée au Musée national des beaux-arts du Québec du 7 février au 3 mars 2013, dans une production du Théâtre Sous Zéro.
Le livre de la pièce sera en librairie le 5 février (116 pages, 15,95 $, version numériques 11,99 $).