Eaux troubles
Moema, Émilie, Nicolas, Marc-Aurèle et les autres sont en adolescence, comme on dit en amour, en rébellion, en quête de l’inconnu. Entre un cours de français et un examen de maths, ils jettent des ponts sur l’eau trouble de leur vie : dessiner pour survivre à la disparition de son père en Afghanistan ; danser jusqu’au vertige sur le parapet du pont Jacques-Cartier pour mieux se rapprocher de sa vraie mère ; plonger dans les mots pour neutraliser la brutalité raciste. Troquer la seringue contre le violoncelle, surmonter les premières trahisons de l’amour ou choisir la dissolution totale. Troubles, les relations familiales, l’identité, l’amitié, le corps, la sexualité, l’imagination, l’avenir…
Une édition au format poche contenant dix nouvelles supplémentaires a été publiée en 2021 sous le titre Eaux troubles et autres embruns.
Mademoiselle Moema, arrêtez de végéter et remettez-vous au travail. « Végéter ». Moema a tout de suite adoré ce verbe. Elle en a vérifié le sens dans son dictionnaire. Et de là : végétal cellulose collodion, polymère thallophyte bactérie. Parasites. Subitement, toute la classe qui attrape des poux. Quand elle ouvre le dictionnaire, Moema y saute à pieds joints, telle une enfant dans une flaque d’eau boueuse, et elle éclabousse allègrement le réel.
Prix littéraires
- Prix littéraire des enseignants AQPF-ANEL 2012