Le ravissement

Le monde s’incline sur l’arête d’une clôture, un homme portant la casquette des Yankees passe, l’air frémit, la foudre tombe, une petite fille disparaît des Bois noirs. Où a-t-elle bien pu passer ? Qu’arrive-t-il aux enfants quand le présent et le passé s’enroulent l’un sur l’autre ? Le ravissement présente des accents proprement mythiques : sur la trame du temps circulaire se tisse une histoire où nous sont redonnés, dans un décor d’une lumineuse beauté, les pulsions premières, primordiales (inceste, meurtre rituel), et le désir de pérennité, qui ont présidé à la naissance de la culture et de la littérature. La volonté de perpétuer l’identique s’accomplit dans une intrigue riche et dense au terme de laquelle la question de l’identité ressort, intacte et fulgurante.