Quelqu’un
Les dix-huit nouvelles qui composent ce recueil sont intimement liées par le thème de la présence et de son envers, l’absence. Jamais identique à lui-même, le Quelqu’un du titre hante les textes à divers degrés et selon différents modes. Tantôt il est question de l’absence physique d’un parent ou de l’être aimé, tantôt d’une présence invisible, mais gênante comme une image rémanente. Parfois, cette présence réclamée n’a pas de visage défini clairement : s’agit-il d’une âme sœur ou de soi-même, comme lorsque l’on a le sentiment de s’être absenté de sa propre vie ? S’agit-il plutôt d’une présence supérieure qu’on ne peut appréhender que par l’intuition ? Tourmentés par le manque, les personnages n’en sont pas moins guidés par un appel, une soif, une recherche intime.Ces histoires à la narration riche et changeante convoquent l’art, la philosophie et la psychanalyse, et allient les plaisirs et les désarrois de l’âme et du corps. Premier recueil de nouvelles de Sylvie Gendron, Quelqu’un est une œuvre à la fois touchante, inspirée et subtile.
Elle parlait comme si je n’étais pas là, et peut-être est-il vrai que je ne l’étais pas tout à fait puisque, tu le sais, je suis comme Camille Claudel, « il y a toujours quelque chose d’absent qui me tourmente », quelque chose ou quelqu’un que je ne verrai jamais.