Un coin de paradis
Traduction de l’anglais par Richard Dubois.
Torontoise d’adoption, Ayelet Tsabari est née à Tel-Aviv dans une famille israélienne originaire du Yemen. On estime dans le pays d’origine de l’auteure que The Best Place on Earth, version originale (2013) d’Un coin de paradis, a renouvelé les récits sur l’immigration juive, à telle enseigne que le livre a été couronné du Sami Rohr Prize for Jewish Literature et du Edward LewisWallant Award for Jewish Fiction. La qualité d’Un coin de paradis déborde le contexte socioculturel hébreu, comme en attestent les reconnaissances obtenues par le livre au New York Times Book Review Editors Choice et au Kirkus Review Best Debut Fiction.C’est que son recueil dépasse le cadre d’un document politique ou culturel et repose sur un mode narratif collé aux personnages, à leur sensibilité et à leurs préoccupations et désirs, ce qui n’exclut pas l’esprit critique.
Quand je me couche enfin, il est trois heures du matin, mais je n’arrive pas à dormir. Les chats sous ma fenêtre n’arrêtent pas de miauler et de se lamenter. Une portière de voiture claque, des filles rient. Une alarme se déclenche, ce qui enclenche une symphonie d’aboiements. J’ai les deux mains sur les oreilles. Je suis venue m’installer à Tel-Aviv pour repartir à zéro, et tout recommence à foirer.
Édition vendue exclusivement en Amérique du Nord
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