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Un livre sur Mélanie Cabay

Récit | En librairie le 11 juin 2024

C’est avec sa verve habituelle que François Blais aborde un sujet difficile, la disparition de dizaines de jeunes femmes dont celle de Mélanie Cabay, survenue le 22 juin 1994. À la fois biographie, enquête, témoignage et autobiographie, Un livre sur Mélanie Cabay est une réflexion sur la mémoire et sur la violence faite aux femmes.

Ton image, donc, m’est revenue en tête pour la première fois depuis des années, et je me suis alors senti vaguement coupable d’être demeuré si longtemps sans penser à toi. C’est niaiseux, je sais, mais depuis l’été 1994 j’ai décidé qu’il était important que je n’oublie jamais Mélanie Cabay. Les aumôniers dans les salons funéraires aiment bien dire qu’une personne n’est pas tout à fait morte tant que l’on continue de penser à elle. C’est de la bullshit. Shakespeare, Proust, John Lennon et Alexandre le Grand sont aussi morts que le type enterré sous la cinquième pierre tombale de la troisième rangée au cimetière municipal de Repentigny, et dont le nom est peut-être Gratien Houde ou Réal Castonguay, ou enfin on s’en fout. Je sais que c’est de la bullshit, mais de le savoir ne m’empêche pas d’adhérer à cette bullshit. Tes proches continuent de penser à toi, bien sûr, mais il me semble que tu es un petit peu moins morte si de purs inconnus, comme moi, continuent aussi de penser à toi.

2024 | pages | ISBN: 978-2-89502-485-9
2018 | 127 pages | ISBN: 978-2-89502-406-4
19.95 $
2018 | livre numérique ePub | 127 pages | ISBN: 978-2-89502-952-6
14.99 $
2018 | livre numérique PDF | 127 pages | ISBN: 978-2-89502-951-9
14.99 $

On en parle

Pas racoleur, fin et respectueux, le ton de l’auteur est fort et éclairant.

- Claudia Larochelle (L'actualité)

★★★★★

Voilà où réside la force de ce récit captivant, dans cette part d’humilité qui pousse à assumer la frustration de l’incertitude… et de tenter malgré tout d’y voir plus clair. Un livre sur Mélanie Cabay est génial parce qu’il est humain.

- Simon Laperrière (Bible Urbaine)

C’est à mon sens la première fois que l’auteur laisse autant paraître sa sensibilité. Disons que c’était moins évident dans ses ouvrages précédents, davantage teintés d’humour absurde.

- Marilyse Hamelin (Châtelaine)

Avec cette humilité qui le caractérise et une pointe de colère, Blais nous rappelle le nombre effarant de filles et de femmes violentées et honore, avec beaucoup d’humanité, leur mémoire.

- Chantal Fontaine (Les libraires)

L’écrivain aura rarement révélé avec si peu de distance ironique la réelle nature de ses colères, de ses joies, de ses tourments et de ses marottes qu’entre les pages de ce récit, que l’on serait tenté de qualifier d’ode à la vie, même si c’est évidemment beaucoup plus compliqué que ça.

- Dominic Tardif (Le Devoir)

★★★★

Des semaines après avoir refermé le livre, celui-ci m’habite encore. Et si je n’ai aucun souvenir de ces événements de 1994 je sais désormais que je me souviendrai toujours, moi aussi, de Mélanie Cabay.

- Marie-Michèle Giguère (Lettres Québécoises)

C’est cette blessure que François Blais saura nous faire ressentir. Comment peut-on mourir à 19 ans, quand on sort d’une soirée chez des amis, qu’on rentre chez soi, qu’on n’a pas d’ennemis, qu’on est même une fille prudente ? Comment peut-on être violée, battue, étranglée alors que c’est l’été, que la jeunesse s’amuse, et que le monde vit des drames d’une tout autre ampleur ?

- Josée Boileau (Le journal de Montréal)

★★★★

Cette «petite plaquette» est beaucoup plus dense qu’elle n’en a l’air (…) et on la referme rattrapé par nos souvenirs, qui sont eux-mêmes hantés par des fantômes de victimes pétrifiées dans une triste jeunesse éternelle.

- Chantal Guy (La Presse)

Dépassant à peine les 100 pages, le livre qui semble pouvoir être lu d’un seul trait car il est étrangement drôle et jamais ennuyant, s’avère plutôt chargé émotionnellement. C’est que cette manière qu’a Blais d’évoquer Mélanie Cabay, en l’interpellant par son nom de famille, comme une amie, souligne toujours son absence et l’absurdité de sa disparition.

- Jean-Sébastien Doré (Impact Campus)