Passer au contenu

Le jugement

Roman

Actif à Berne au début du XVIe siècle, alors que s’esquisse la Réforme qui va bientôt bouleverser l’Europe, le peintre Niklaus Manuel Deutsch a connu les champs de bataille, à titre de mercenaire. Il en a rapporté une vision nouvelle du corps humain, sans compter l’aura de mystère qui attire sur ce fils d’immigrant italien une attention proportionnelle à la méfiance dont la belle société bernoise l’avait d’abord entouré. Sa beauté et sa force séduisent la fille d’un notable. Sa carrière est lancée, même s’il arrive que ses clients le traitent comme un artisan.Hans-Jürgen Greif tire de la toile Le jugement de Pâris un récit dans lequel se retrouvent associées aux figures mythologiques de Junon, Minerve et Vénus, l’épouse inquiète de Deutsch, son exquise belle-sœur et une courtisane qu’il fréquente à la dérobée. Trois visages de la féminité qui contribuent à raconter l’histoire prenante d’un bel artiste dans le monde fascinant de la Renaissance.

Le peintre avait eu beaucoup de mal à ravaler son indignation. Ce que Brunner voulait, c’était, au fond, un Tüchle, un carré de chiffon montrant trois belles femmes nues. Ce Tüchle, il pouvait l’arracher et le cacher dans un coffre dès qu’une personne de quelque importance lui rendait visite. Chez lui, le soir, après son travail ou ses séances au Petit Conseil, avec sa femme et ses fils, il allait commenter ce bout de tissu pendant un temps, puis l’oublier. Ça ne vaudrait même pas la peine de le signer.

2008 | 246 pages | ISBN: 978-2-89502-265-5
25 $
2012 | livre numérique ePub | 246 pages | ISBN: 978-2-89502-747-8
18.99 $
2011 | livre numérique PDF | 246 pages | ISBN: 978-2-89502-663-1
18.99 $

Prix littéraires

On en parle

Fascinante fenêtre ouverte sur la vie quotidienne de cette période charnière de la Renaissance mais aussi sur les préoccupations techniques des peintres de l’époque, Le jugement de Greif offre au lecteur un étrange miroir tout en jetant un éclairage à la fois intime et politique sur des tableaux dont on n’apprend habituellement qu’à apprécier les qualités purement esthétiques. Mais il pose aussi subrepticement la question de la marchandisation de l’art et de ses possibles déroutes…

- Jade Bérubé (La Presse, 29 juin 2008)