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Les derniers jours de Noah Eisenbaum

Roman

De vents d’hiver en pluies d’automne, la douleur de se savoir mortel hante les nuits d’un homme attablé devant les quelques pages d’un roman qu’il s’acharne à ne pas dire achevé. Évoquant les beaux jours de Tanger et les nuits de Casablanca, appelant au secours des fantômes et des êtres voués à la mort, il cherche en des images idylliques une idée du bonheur qu’il aurait oublié. Dans ce roman où il est d’abord question d’écriture, Andrée A. Michaud se penche sur l’épaule d’un alter ego vieillissant, dénouant puis entremêlant les fils d’une narration à relais où les événements se recréent dans la légère diffraction produite par une conscience fragmentée.

1998 | 141 pages | ISBN: 2-89502-108-2
17.95 $

On en parle

Il y a dans ce roman d’Andrée A. Michaud un climat de fin du monde où s’agitent, dans une apocalypse à petite échelle, des êtres parfois grandiloquents à qui il n’est rien arrivé que des choses banales. Tout, y compris les plus graves blessures, n’est peut-être qu’un leurre ; l’intériorité, un jeu de dupes. La grandeur et la beauté sont ici l’apanage de la nature, dans toutes ses saisons. Entre celle-ci et les obsessions des personnages, le contraste est poignant. Elle devient, sous la plume de Michaud, un pays chatoyant, multiple, familier puis sauvage ; le territoire des Derniers jours de Noah Eisenbaum est tout petit, mais il console de tout.

- Robert Chartrand (Le Devoir)